La Ruche est un atelier d’artisanat où se réunissent des personnes porteuses ou non d’un handicap mental, sans trouble du comportement.
Il s’adapte au handicap de chacun et tient compte de son rythme de vie, de sa santé, de ses dons divers, et de ses fragilités.
Il se situe en plein cœur de Versailles, et c’est un signe pour la ville qui a choisi de nous loger gratuitement dans l’un des octrois de l’avenue de Paris.
Choix d’intégrer au lieu d’exclure… choix de connaître au lieu d’avoir peur… choix d’ouvrir son esprit et son cœur à une autre réalité. A nous de changer notre regard, ou de le faire changer !
Nous souhaitons que chaque jeune puisse bénéficier au sein de la Ruche d’une atmosphère de paix, de joie dans laquelle son travail soit reconnu et respecté.
Nous voulons que chacun d’entre eux trouve la part de tendresse dont il a besoin, qu’il soit aimé pour lui-même ; ainsi, il pourra continuer à grandir et à progresser.
15 jeunes, pour la plupart trisomiques, filles et garçons, et 85 personnes extérieures viennent partager et faire fructifier leurs talents.
L’atelier « la Ruche » tient compte du rythme de chacun, certains viennent à mi-temps. Les journées ne sont pas trop longues. On leur propose un temps de repos après le déjeuner qui leur permet d’être plus concentrés l’après-midi.
On respecte leur rythme tout en les stimulant pour qu’ils ne gênent pas le groupe pour les plus lents par exemple.
Nous avons un long temps d’accueil. On prend le temps de se dire bonjour, de se retrouver, de se raconter notre WE.
On peut avoir une certaine appréhension de la rencontre avec les personnes handicapées, quand on ne les connait pas. Mais dès la première rencontre, ils nous touchent et nous désarment par leur simplicité dans les relations aux autres, dans leur manière d’être en vérité. Très vite, on oublie l'appréhension qu'on a pu ressentir au début. On les aime pour eux-mêmes, pour ce qu'ils sont, dans leur simplicité, leur joie, leur tendresse.
Le regard de l'autre compte beaucoup pour eux. Ils ont un besoin profond de se sentir aimé et d’aimer.
Je ne vois plus le handicap, mais la personne unique.
Je suis touchée par leur fécondité : elles suscitent la charité, la gentillesse, l’ouverture aux autres. Elles m’obligent à prendre du recul, à accepter et à comprendre leurs fragilités, dues à leur handicap.
Ils me donnent des leçons d’humilité